dialogue social en entreprise

Quels sont les objectifs de la formation commune au dialogue social ?

Les objectifs de la formation commune au dialogue social ont été fixés dans le « rapport Combrexelle » du 9 septembre 2015 : il s’agit d’ouvrir « des perspectives nouvelles et audacieuses, capables de moderniser en profondeur notre système de relations sociales et sa pratique ».

La traduction opérationnelle de cet objectif a été confiée, par le législateur (article 33 de la « loi travail » du 8 août 2016 et décret du 2 mai 2017), à l’INTEFP (l’Institut National du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle) qui a conçu un cahier des charges des formations communes.

Ces formations doivent permettre de :

  • S’approprier les enjeux clés qui impactent la relation de travail et son cadre négocié ;
  • Réfléchir collectivement sur les facteurs clés de cette relation au travers des temps d’information, de consultation et de négociation ;
  • D’expérimenter un autre regard et de favoriser le développement du dialogue et de la négociation collective.

 

Je veux suivre une formation au dialogue social

 

Le CNFCE est un organisme de formation référencé par l’INTEFP (Institut National du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle).

Comment se déroule une formation commune ? Quelle est la pédagogie mise en œuvre ? Qui sont les participants ?

Commençons par les participants, puisque c’est là que réside toute la plus-value de ces formations communes. Elles rassemblent salariés et employeurs ou leurs représentants dans un même temps et un même lieu pour travailler sur leurs pratiques du dialogue social.

Le déroulé des formations colle à la réalité du terrain et en ce sens notre vision du dialogue social s’articule autour de deux thèmes principaux :

  •  « Dialogue social et CSE » : partage des enjeux économiques et sociaux (informer, consulter) et découverte de la pertinence d’une approche collaborative pour une relation de qualité avec le CSE ;
  •  « Dialogue social et amélioration de la QVT » : dynamique de la négociation collective (préparer, conduire, faire vivre) ce qui, décliné sur le thème de la QVT, permettra de passer d’une approche conceptuelle de la QVT à une approche pragmatique de l’amélioration de la QVT.

Notre pédagogie incite et soutient la participation de tous. Centrée sur la relation entre les participants, elle a pour ressort l’apprentissage par l’action et les interactions. Il s’agit d’expérimenter et de vivre le dialogue social en même temps qu’il est analysé.
Pour respecter le cahier des charges de ces formations mais aussi pour réunir toutes les conditions de notre approche pédagogique, nous misons sur :

  • Un équilibre (salariés/employeur) des participants à la formation ;
  • Un lieu neutre ;
  • Et deux intervenants (l’un, plutôt issu du monde salarial, l’autre du monde patronal) pour garantir l’expression et l’équilibre de la pluralité des points de vue.
Au sein de l’entreprise, ces formations communes au dialogue social constituent déjà l’expérimentation, la mise en œuvre et l’assimilation d’un dialogue social réformé en profondeur comme le préconise le «rapport Combrexelle ».

Comment une formation commune peut-elle améliorer le dialogue social en entreprise ?

Jusqu’à présent le dialogue social est construit et vécu comme le respect de règles qui permettent d’administrer une négociation distributive, c’est-à-dire un rapport de forces employeur/salariés, où ce que l’un obtient, l’autre le perd.

Ce modèle est désormais dépassé, notamment du fait de la propension des nouvelles générations à vouloir participer à la création de la règle et à être associé au projet de l’entreprise, afin de le faire coïncider avec son projet personnel.

Aujourd’hui, c’est la qualité des relations humaines qui fait la richesse des entreprises. Favoriser cet épanouissement impose une articulation harmonieuse des relations individuelles et collectives au sein de l’entreprise.

Cela passe par ce dialogue social rénové, avec trois impératifs :

  1. Partager le même niveau d’information et, par le fait, se « re »connaître et se respecter.
  2. Favoriser l’interaction entre tous les participants pour créer de la confiance en expérimentant une approche collaborative qui fait de la présence de chacun une évidence.
  3. Garantir la neutralité du cadre par la présence de deux formateurs, l’un ayant la fibre plutôt salariée, l’autre plutôt patronale. La qualité du binôme ainsi constituée est une exemplarité déterminante.

Quels sont les enjeux du dialogue social en entreprise ?

Le principal enjeu est l’intégration des nouvelles générations dont l’entreprise ne pourra pas se passer. On pourrait presque dire que l’amélioration du dialogue social est une évolution nécessaire et indispensable, au même titre que l’a été, par exemple, l’informatisation dans les années 1970-1980.

Passer à côté de cette évolution c’est à coup sûr conduire l’entreprise sur le déclin : il n’y aura plus, dans les dix années à venir, d’entreprises autoritaires sans dialogue social.

La technique est aujourd’hui maîtrisée sans difficulté et c’est le management qui fait la performance. Et le management sans le dialogue social c’est comme un kouign amann sans beurre salé, pourrait-on dire.

Quelles sont les difficultés rencontrées par les sociétés ou le dialogue social est défaillant/inexistant ?

Un dialogue social défaillant est, tout d’abord, révélateur d’un défaut de communication. Le défaut de transparence qui en résulte génère de la défiance.

Pour éliminer cette défiance, il faudra alors dépenser beaucoup d’énergie pour arriver soit à une absence de défiance, soit à un embryon de confiance.

Un dialogue social défaillant est aussi révélateur d’une scission tête / corps. Cette scission est source de risques psychosociaux dont les manifestations sont connues : présentéisme, absentéisme, turnover, …

Pour terminer, une absence de dialogue social mettra aussi à mal le besoin – qui est tout dernièrement apparu évident avec le COVID-19 – d’une démarche collective pour traiter les situations de crise. En effet, si la crise peut dans l’urgence réveiller un collectif pour sa résolution, sans dialogue social, cela se réduit à un feu de paille.

 

Sources :

 

Qui sont nos formateurs-consultants ?

Hervé Bougro, consultant formateur, a pris le parti de considérer que les problèmes rencontrés en entreprise tournent autour de trois thèmes récurrents : le management de soi, le management de la relation et le management du collectif. Ses interventions et formations opérationnelles visent à traiter la problématique du sens dans différentes dimensions, que ce soit celles des modalités d’apprentissage, que du management ou de l’orientation durable des entreprises.

Jean-Edouard Robiou du Pont est avocat, spécialiste en droit du travail. Médiateur en entreprises il sait intervenir dans les systèmes complexes grâce à l’approche systémique qu’il maîtrise parfaitement. Il a validé ses compétences par un diplôme universitaire de clinique de la relation et est reconnu pour ses qualités de formateur.

Hervé BOUGRO et Jean-Edouard ROBIOU DU PONT ont été référencés par l’INTEFP comme disposant des compétences et de l’expérience pour mener ces formations communes. Ils forment le duo préconisé.